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Allo maman doudou
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17 mai 2015

Récit de naissance: 2 ans après !

Attention : gros pavé !

Il y a deux ans, je suis allée en urgences à la maternité car je trouvais que j'avais gonflé. Mon terme était 10 jours plus tard. Je me souviens avoir envoyé un mms de ma tête ce mercredi matin là à ma mère d'abord puis à mon mari. Je trouvais que j'avais quand même le visage bien bouffi, mais je voulais d'autres avis : ma mère, elle, ne trouvait pas que j'avais gonflé (Merci Maman d'ailleurs car quand je revois la photo, oui j'avais énormément gonflé !! ) et mon mari, dans le doute, me demanda d'appeler la maternité et de leur demander ce qu'ils en pensaient. Bien entendu, la maternité m'a demandé de passer.
J'ai donc pris tout mon temps pour me préparer et j'y suis allée. J'avais déjà dans le coffre de la voiture ma valise de maternité au cas où depuis plusieurs jours.


Je ne me doutais pas que la prochaine fois que je rentrerai chez moi, ce serait plus légère, à trois et 8 jours plus tard !


Curieusement, je n'ai pas attendu très longtemps dans la salle d'attente quand je leur ai dit que j'étais quasi à terme et que j'avais gonflé ! Ils m'ont installée et m'ont pris pour la "première" fois la tension (première fois d'une très longue suite d'autres fois où je suis restée finalement accrochée à cet appareil de m*****, on sent la suite là hein !) Bien entendu, ma tension était "très" haute (je n'ai pas le souvenir des nombres) et ils m'ont rapidement fait comprendre que si elle ne baissait pas au cours de la prochaine demie heure, je resterai ici ...


Bizarrement, j'étais zen et sereine malgré tout (contrairement à ma tension finalement! ) même quand au bout d'une heure, (car oui, ils disent "on vous prend la tension une demie heure" et la demie heure dure, duure, duuure généralement une heure, mais ça je ne le savais pas encore ! ) ils m'annoncent qu'ils me gardent et me déclenchent aujourd'hui. Je crois que le plus paniqué entre mon mari et moi, ce fut mon mari. Il était au travail à Paris et je le tenais au courant par SMS de l'avancée des événements. Il était tellement angoissé de me laisser seule qu'il a appelé une amie pour qu'elle vienne me tenir compagnie le temps qu'il arrive ! Il a fallu que je les rassure, lui et la copine que j'allais très bien et que je pouvais très bien rester seule. Quand je vous dis que la plus cool des deux c'était moi ! Ils ont été tous les deux difficiles à convaincre mais sur le moment, il était presque 13 heures, moi, ce qui me souciait, c'était plutôt de savoir quand j'allais manger ! (On se refait pas ! :p )

J'ai donc eu mon plateau repas (du poisson, j'ai mangé, j'avais faim et puis je ne savais pas quand serait le prochain repas alors j'ai mangé !) et mon mari est arrivé en début d'après-midi, bien avant le déclenchement qui a eu lieu vers 16 heures.
Quand on m'a dit déclenchement, je pensais avoir rapidement des contractions et accoucher au plus tard dans la nuit. Mais ça, c'est ce que je pensais, car ça a duré trèèèès longtemps cette histoire. Les heures qui ont suivi les contractions ont été longues car je n'avais rien, mais rien de chez rien, même pas une petite contraction. Je finissais par même les attendre avec impatience. Le soir venu, j'ai donc eu droit à mon plateau repas, toujours pas jojo ... Alors quand mon petit mari m'a annoncé qu'il me laissait pour aller manger au Quick, je l'ai supplié de m'en ramener aussi et c'est comme ça que je me suis retrouvé à 20 heures le mercredi soir devant la maternité à manger un Quick ! Ma logique a été de me dire que s'il me donnait à manger ce soir, c'est que ce n'était pas pour tout de suite, donc je pouvais manger ! Mon mari est revenu du Quick avec 2 ballons : jaune et vert (les couleurs du FC Nantes), ballons qu'il s'est empressé d'accrocher à mon lit ! Ils m'ont suivi pendant tout le reste du séjour ! ^^

20h30: mes beaux parents sont venus pour nous faire coucou. Si vous suivez, ils habitent Nantes. Mon mari les a prévenus en début d'après-midi que j'allais être déclenchée et ils sont arrivés illico, bien avant le bébé !!

21 heures : Nous retournons dans la chambre de pré-travail.
22 heures : mon mari rentre se reposer à la maison et me laisse passer la nuit tout de seule à la maternité. J'étais un peu triste mais il n'y avait rien pour qu'il puisse dormir. Il vallait mieux qu'il se repose en prévision de ce qui allait se passer. Je me couche donc avec quelques larmes dans les yeux. Je commençais à avoir de petites contractions.

00h: Je me réveille en sursaut, je sens quelque chose de liquide entre mes jambes. Je file au toilettes où je comprends que je viens de perdre les eaux. Enfin, ça commence.

2h15 : Les contractions commencent. Chouette !

2h30: Les contractions, mais ça fait mal !

3h00: quand les sages femme de garde passent, je leur explique que j'ai très mal et me propose si je souhaite un cachet pour atténuer les contractions. Je leur dis non ... je vais attendre avant de le prendre ! pffff

3h30 : Je n'en peux plus, je sers les dents, je veux dormir, donnez moi votre cacheton ! On me le donne et je m'endors ...

8h00 : on me réveille lorsqu'on m'apporte mon petit déjeuner. Je ne sens plus rien, je n'ai plus de contraction ...

9h00: toujours pas de contraction mais mon mari revient et je lui raconte. Oui, j'avais voulu jouer ma courageuse et ne le prévenir que si les choses sérieuses commençaient. En vrai, les sage femme de la nuit m'avait dit de ne pas l'appeler, que ce n'était pas la peine... snif snif

10h : rien

11h : rien


12h : Enfin quelqu'un revient. Toujours pas de contraction, le travail n'a toujours pas commencé. J'ai, du coup, le droit de manger, mais cette fois, plus léger.

13h : J'apprends que ma copine, elle, elle a accouché cette nuit ... mais toujours rien à l'horizon pour nous ! Cette nouvelle m'a réjouie pour elle, mais m'a au fond grave impatienté. Dans la foulée, on m'annonce que le premier déclenchement n'a pas fonctionné ( Sans blague ! ) et que j'allais être de nouveau déclenché dans l'après midi.
14h-15h : sieste parce que le temps est un peu longuet !

16h : de nouveau déclenchée et cette fois, les contractions se font ressentir rapidement.

17h : mon mari retourne faire un tour à la maison et je suis seule face à mes contractions sur mon ballon. Pour mieux les supporter, j'imagine une vague qui m'envahit et qui me quitte ou une montagne que je gravis puis que je redescends. Bref, j'essaie de maitriser ce que je peux avec les moyens du bord !

18h : rien de plus que les contractions et encore des contractions mais après un examen, mon col est à peine ouvert.

19h : je douille toujours plus et ma tension n'est toujours pas bonne. Alors, on m'accroche au tensiomètre pour ne plus m'en défaire. Cette fois, c'est pas cool, je douille encore plus, surtout quand les contractions s'accordent pour tomber en même temps que la prise de tension. Cela me fait de plus en plus mal. A ce moment-là, je ne rigole plus, j'ai les larmes aux yeux et maudis ce satané appareil !

20h : j'ai mal, je douille, c'est douloureux, très douloureux mais nous ne voyons personne. Personne ne vient. Nous nous sentons un peu abandonné ... On saura plus tard que c'était l'heure où le changement d'équipe s'opérait ... et puis, il fêtait un pot de fin de stage, donc la sensation de déranger un peu ... Pas agréable et pourtant ...

21 h : mon petit mari bouillonne de ne plus supporter de me voir souffrir alors pour la énième fois, il appelle quelqu'un et ... un homme se pointe. Cet homme, c'est Brice. Ce sera lui qui m'accouchera car il est maieuticien (sage femme si tu préfères mais en version masculine). Petit Mari n'a pas été ravi aux premiers abords. Nous n'avions eu que des femmes jusque là. Il m'a osculté et a dit que j'étais ouverte à 2 cm mais qu'on allait me faire la  péridurale quand même car je souffrais (nan juste un peu ! ) et au cas où pour la suite. Ce "au cas où", je ne l'ai pas compris tout de suite, moi, ce que j'ai vu c'est que j'allait souffler un peu.

21h20 : l'anesthésiste est arrivé avec Brice (le maieuticien) et ils ont mis à la porte (gentiment) mon mari. J'ai eu "ma" péri et en plus, elle était auto-dosée. Je pouvais m'injecter la dose que je voulais quand je le souhaitais, trop bien !

21h45 : A partir de là, je n'ai plus rien senti ou si peu que je me suis assoupie ... Ok, je me suis endormie pendant le travail quoi !

23h : On me sort de mon état comateux pour regarder de nouveau l'avancée mais ... rien n'avait avancé encore une fois. Sauf que mon état empirait (je ne sentais rien du tout, j'étais pourtant très bien) et que le coeur du bébé ralentissait sérieusement et que j'avais perdu les eaux depuis quasiment 24 heures !

23h30 : Cette fois, tout s'accélère : on nous annonce que dans une demie heure, le bébé sera là et qu'il sortira en césarienne.

A partir de là, je n'ai plus vraiment la notion de temps. Tout est allé très vite. Mon mari de son côté a pris un coup de massue sur la tête car cette fois, c'était réel : nous allions donné la vie et être parents !

Rapidement, ils ont commencé à me préparer. De mon côté, j'étais contente que les choses soient prises en main. Je n'étais pas angoissée, je continuais à sourire et à blaguer ce qui a beaucoup étonné le personnel de la maternité. Effectivement, nous nous étions préparé à cette éventualité et cela ne me faisait pas plus peur que ça.
Par contre, mon mari ne peut pas me suivre et les minutes qui ont suivi, n'ont pas été faciles pour lui.

De mon côté, pendant la préparation, ce qui m'a inquiété, c'était de savoir s'ils savaient que je voyais tout dans le reflet de la lampe qui était au-dessus de moi ! ^^Heureusement, cette lampe fut par la suite cachée de mon champs de vision et tout ce que je retiendrai de ma césarienne fut le bruit comme celui d'un flacon de ketchup vide  qu'on presse ! Amis de la poésie bonsoir  ! ^^

Je ne me souviens pas avoir senti quelque chose lors de l'expulsion de Thomas de mon ventre mais il me semble l'avoir entendu, un petit cri. Puis très rapidement, ils me l'ont montré mais tellement rapidement que je n'en garde qu'un infime souvenir.

Non, mon premier vrai souvenir de Thomas a été quand une vingtaine de minutes plus tard, j'ai découvert mon bébé dans les bras de son papa en train de faire du peau à peau. Cette image me donne 2 ans après la chair de poule car c'était vraiment beau. Mon tout petit bébé dans les bras de son papa. Je n'ai pas pu le prendre immédiatement dans mes bras car mon corps tremblait après la césarienne.

Ce ne fut pas à proprement parler une naissance traditionnelle mais j'en garde aujourd'hui, un très bon souvenir. Même si j'ai eu une césarienne, je n'en ai pas souffert d'un point de vue psychologique. J'ai le sentiment d'avoir accouché. Je n'ai pas assisté à tous les premiers soins de mon fils mais son père oui. J'ai le sentiment de lui avoir passé ainsi le flambeau. Pendant 9 mois, Thomas a été en moi, j'étais, on peut dire, seule à le sentir alors que ce soit mon mari qui ait fait le peau à peau m'a profondément réjouie. Ainsi, il a pu devenir père tout de suite.

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La première photo de notre fils dans mes bras tremblants.

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Notre tout petit, notre crevette : 2,5 kg et 45 cm
Je pense qu'à cause de ma tension, il n'a pas pris de poids les dernières semaines ...

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Ma chambre et mes 2 ballons qui m'ont suivi tout le séjour.

Voilà, mon récit de naissance et terminé ...
Bravo à ceux qui l'ont lu jusqu'au bout !!

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Commentaires
A
TRés beau récit!! J'ai tous lu ! Il est tout mignon
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